Comme en témoigne la liste d’à côté, je me suis mis à l’écriture depuis quelques années déjà… Poussé par la passion des livres que je dévorais un à un, les grands classiques des siècles passés puis Isaac Asimov, Jack Kérouac, Charles, Bukowski,  Philippe Djian, Milan Kundera, Amélie Nothomb, Paul Auster, Douglas Kennedy, des auteurs de sf et de policiers en pagaille puis le grand Michel Houellebecq…  L’entrée dans le processus de création n’est jamais le même. L’écriture m’a parfois soigné, d’autres fois c’est la nécessité d’imaginer un monde parallèle à la vraie vie qui m’a conduit à produire des bouquins comme d’autres réalisent des films, puis elle a souvent pris des formes différentes, de la nouvelle à la poésie en m’acharnant plus longuement sur plusieurs romans, j’ai fini par voir l’écriture comme la création d’un miroir sociétal, je n’ai plus envie de parler de l’intérieur mais plutôt de projeter sur le papier ce que j’observe au dehors pour le laisser refléter dans l’espace public. J’en suis arrivé à vouloir sortir de ma tour d’ivoire pour répondre depuis quelques années à une envie de partage, le théâtre reste une question d’écriture mais elle est collective, j’ai découvert cette possibilité d’écrire sur plateau avec les comédiens, leur ressenti, faire parler les personnages qu’ils incarnent, voilà ce qui se joue dans Fuck Love, une volonté de lâcher-prise sur l’écriture en solo….
Arnaud Papin